how to buy Ivermectin A seulement 30 minutes de voiture au sud du plateau de Gizeh se trouve Abousir, un des sites les plus mystérieux de l’Egypte Ancienne. Mystérieux car il livre parmi les preuves les plus irréfutables d’utilisation d’anciennes technologies avancées dans le travail du granit et granit rose. Vitesse, pression, matériaux, nous sommes allés enquêter !
Per Ousir
Site archéologique connu pour ses pyramides de la Vedynastie, le nom « Abousir » vient de l’Egyptien « Per Ousir », c’est-à-dire la Demeure d’Osiris. Le site se trouve lui-même à quelques centaines de mètres seulement de Abou Ghorab ; autre site mystérieux que nous aurons tout le loisir d’aborder avec vous.
Seulement cinq pyramides sont accessibles à Abousir. Celles des pharaons Sahourê, Niouserrê, Néférirkarê, Néferefrê, et celle de la reine Khentkaous II, fouillée depuis 2015.
Actuellement fermé au public, nous avons quand même pu passer quelques heures sur site afin de vous livrer nos stupéfiantes découvertes.
Avant de se voir autorisés l’entrée au site, il faut montrer patte blanche. Laisser un petit bakchich (enfin, dire qu’on en laissera un, le bakchich devant toujours se négocier en fin de « mission » afin d’éviter les arnaques) et expliquer que l’on connaît le lieu, que l’on maîtrise son sujet que nous ne sommes pas des « touristes ».
Pyramide de Sahu-Rê, un chaos absolu
La première chose qui frappe en arrivant devant la pyramide de Sahu-Rê, la plus au nord, est le chaos total qui règne. Un enchevêtrement inexplicable de réalisations en calcaire, albâtre, granit et granit rose. Au gré de la découverte, et c’est l’objet de cet article, nous sommes tombés nez à nez avec de très nombreux trous de carottes perforées dans du granit.
Immédiatement frappés par nos souvenirs d’école, on essaie de s’imaginer la vitesse à laquelle les petits Égyptiens devaient tourner, à la main, les outils perforant le granit. Puis on se souvient ce que nous avions déjà vu à Gizeh (découvrez notre article à ce sujet) et nous essayons de faire preuve de logique : si différentes trouvailles répondant à des caractéristiques différentes (traces de coupes à Gizeh, carottes dans le granit à Abousir) montrent toutes des traces d’utilisations de machines, alors explorons une nouvelle fois la piste machine de manière pragmatique.
Mais pour cela nous devons faire preuve d’honnêteté et approfondir les techniques de carottage modernes.
Technologies modernes en Egypte Ancienne?
Aujourd’hui, pour carotter du granit, on utilise des machines au diamant à pression hydrolique. Voilà, déjà la première anomalie. Les égyptologues diront que les Égyptiens coupaient le granit avec des scies en cuivre, de l’eau et du sable. Certes. Couper du granit, séparer un bloc en 2 parties, nous ne remettons pas du tout cela en cause. C’est réalisable. Mais pour atteindre ces niveaux de précisions, la main ne suffit plus. Elle ne suffit plus ni en terme de pression ni en terme de régularité. A titre informatif, sur du granit on essaie d’avoir une pression constante sur la tête perforatrice de 8 à 14kg/cm2. Cela nous donne 630 à 1100kg de pression pour une carotte de 10cm de diamètre…Comment appliquer une telle pression à la main tout en gardant l’outil mobile afin qu’il tourne pour percer ?!
Il faut aussi regarder attentivement l’avancée de la carotte afin de mesurer l’incroyable accomplissement que cela constitue, d’autant plus que nous ne sommes pas face à un trou isolé, mais de très nombreuses récurrences.
De William Matthew Flinders Petrie à Chris Dunn
Comme l’a fait remarquer William Matthew Flinders Petrie lors de ces recherches sur site à la fin du 19ème siècle, « le niveau de réalisation est impensable ».
Dans tous ces trous carottés, on dénote des sillons. Ces sillons aident à déterminer la puissance des machines. L’espace entre 2 sillons indique l’avancée de la machine à chaque rotation de forage. L’espace présent à Abousir est de l’ordre de 1 à 2.5mm suivant les carottes.
En 1983, Chris Dunn s’était entretenu avec Mr. Donald Rahn de la société Rahn Granite Surface Plate Co. à Dayton, Ohio aux Etats-Unis. Ce dernier lui avait indiqué que pour perforer du granit, ils utilisaient des têtes foreuses tournant à 900 tours/minute (15 tours/seconde) avançant d’environ 2.5cm toutes les 5 minutes (300 secondes). Soit une progression de 0.0055 millimètres par rotation [(25mm/300s)/15tours/s]. L’outillage utilisé par les Égyptiens était donc 180 (sillon de 1mm) à 450 (sillon de 2.5cm) fois plus performant que les outils modernes de 1983. C’est proprement ahurissant.
Heureusement, plus récemment, les nouvelles technologies employées ont permis certaines avancées, notamment celle-ci qui nous rapprochent de ce qui se faisait en Egypte à une époque: https://www.youtube.com/watch?v=JhXl8rrVzTU
Dans cette vidéo nous voyons un trou de 25cm (250mm) de profondeur être percé en seulement 3 minutes (180sec). Une réelle prouesse ! Refaisons le même calcul en partant cette fois sur une vitesse de révolution de 1200tours/minute, 20tours/seconde, soit 33% plus rapide qu’en 1983. [(250mm/180s)/20tours/s] = 1.4mm/seconde, soit 0.07mm/tour contre 1mm/tour sur Abousir. On reste 14 fois moins efficace que les Égyptiens pour les sillons séparés de 1mm.
Mais « 14 fois moins efficace » qu’est ce que ça veut dire au juste ? Cela veut dire que lorsque notre outil moderne au diamant a tourné 1 fois et avancé de 0.07mm, l’outil égyptien a déjà avancé de 1mm, 14 fois plus. Cela veut surtout dire que si les 2 outils tournent à la même vitesse (20tours/sec), au bout de 10 secondes, notre machine moderne aura avancé de 1,4cm alors que l’outil égyptien aura progressé de…20cm !! Pour faire simple, le travail du granit tel qu’on le voit aujourd’hui à Abousir a été réalisé par des outils qui pénétraient dans la roche comme on enfonce un stylo dans du beurre mou. Une métaphore que l’on emploie au quotidien, mais qui prend tout son sens ici.
Anciens Égyptiens ou civilisation antédiluvienne?
Il nous semble peu probable que l’Egypte Dynastique soit à l‘origine des réalisations les plus avancées que l’on trouve à Abousir. Nous ne remettons pas en cause les mastabas (Khekeretnebti, Tisethor, Hedjetnebou, Netjerirenrê, etc…) qui répondent à des critères bien plus atteignables pour la Vème Dynastie Egyptienne, mais cela rejoint à nouveau la forte probabilité qu’une civilisation antédiluvienne avancée a un jour occupé les Terres d’Osiris avant de disparaître, les traces des hautes technologies employées s’effaçant à mesure que les millénaires s’écoulent!